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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Qu’est-ce que fera Mme Briquart ? répondit celle-ci, qui rentrait.

— Je vais vous le dire, répondit Julia, s’avançant délibérément vers elle. Elle va se souvenir qu’elle est une femme intelligente, en tout supérieure au vulgaire, et nous dira : « Je ne vous approuve pas, mais je n’oserais vous blâmer non plus ».

— Hein ! hein ! tu me poses des énigmes, que je ne comprends pas !

— Ma bonne cousine, continua Julia, en s’agenouillant devant elle, voulez-vous être mon confesseur un moment ? Voulez-vous être aussi celui de Gaston, et nous absoudre du chagrin que nous allons vous faire ?

— Approche tout près de moi, dit-elle au jeune homme, en l’attirant à elle.

— Cousine, vous avez entendu ce que Gaston vient de nous dire ; eh bien, je ne veux pas que son amour pour moi lui cause ennuis ou douleur ; j’ai confiance en la loyauté de son amour et je mets ma main dans la sienne, sans attendre qu’autre que vous ne bénisse notre union. Plus