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LES COUSINES DE LA COLONELLE


tis, en embrassant sa jeune parente, Mme Briquart lui demanda en souriant :

— Que te disait donc de si intéressant notre beau Polonais ? Est-ce qu’il penserait par hasard que la fleur d’oranger siérait aussi bien à tes cheveux noirs qu’à la blonde tête de Florentine ?

— Il vous le dira sans doute ; en ce cas, ma chère cousine, n’êtes-vous pas ma mère ?

— C’est parce que j’en ai l’affection et la responsabilité, ma chère enfant, que je serais heureuse de voir ton avenir assuré. Le vicomte appartient à une excellente famille, est suffisamment riche pour le présent et pour l’avenir ; s’il te plaît, si vous vous aimez, ce sera avec joie que je mettrai ta main dans la sienne. J’ai dit. Conduis ta petite barque le mieux que tu pourras. Ce que tu feras sera bien fait.

— Merci, cousine, répondit la jeune fille, très émue, mais comme soulagée d’un remords par les paroles approbatives de celle qui représentait pour elle le père et la mère qu’elle avait perdus.

Elle ne sortit pas de la journée du lendemain, les livres qu’elle avait lus aux