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LES COUSINES DE LA COLONELLE


aussi j’en entendrai les accents, j’en parlerai la langue. »

Et dans la rêverie qui suivit ses réflexions surgit tout à coup une captivante image, celle d’un charmant jeune homme, plein de prévenance, de galanterie, aux yeux bruns, dardant sur elle leurs lueurs ardentes et magnétiques, celles dont les rayons ont le privilège de fondre les glaces, d’allumer les incendies.

. . . . . . . . . . . . .

— Cousine ! quand reviendrons-nous à Paris ? demanda Julia après le déjeuner.

— Quand tu voudras, répondit Mme Briquart, un peu étonnée ; mais tu es donc pressée de partir ? Moi qui croyais te voir préférer le séjour des Charmettes.

— Pas en ce moment. Georges et Florentine doivent désirer ne point être troublés dans leur solitude, même par notre présence.

Ce n’était pas absolument l’avis de Mme Briquart.

Pour deux jeunes mariés, l’observation de Julia eût été pleine de sens ; à l’âge de Georges, au contraire, il devait trouver pré-