euphonique de Daphnis et Chloé. La feuilletant
au hasard, elle l’ouvrit au chapitre
où est dépeint le moment charmant où les
deux naïfs enfants essaient, en se mettant
bien près l’un de l’autre, de calmer des
ardeurs qu’ils ne font qu’augmenter ; elle
ferma le volume et le cacha dans sa poche,
pour le lire à loisir, puis continua ses recherches.
Les folles pages, sorties brûlantes, échevelées, incendiaires, du cerveau d’Alfred de Musset et de George Sand, Gamiani, tombèrent sous sa main ; elle le parcourut et vit ce qu’on voit dans ce volume, dont il est regrettable qu’une main plus habile n’ait point été chargée des illustrations.
Son bagage lui paraissant suffisant, elle s’enfuit dans sa chambre.
Dès avant l’heure du déjeuner, Gamiani, qui lui parut monstrueux dans certains de ses détails, avait été dévoré ; Daphnis et Chloé répondait mieux à ses impressions du moment ; elle s’en pénétra, puis se dit : « Non, ce n’est pas tout cela encore, je le sens, et le mystère d’amour ne parle pas à toutes, à tous le même langage. Moi