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LES COUSINES DE LA COLONELLE


dont les ardeurs, concentrées à l’intérieur, ne rougissent point habituellement la peau.

Sa grotte d’amour, voilée par une toison noir jais, ondulée comme les anneaux des cheveux, retombant à demi sur ses épaules, fixèrent vite ses regards.

Elle l’avait bien vu : c’était là que la cousine avait mis le doigt ; là était donc la clef de ces mystères d’amour, dont tout lui parlait et que, cependant, bien qu’elle fût l’aînée de Florentine, elle ignorait encore.

Elle se caressa, passa et repassa son doigt, sa main de tous les côtés, mais, inexpérimentée, n’éprouva d’autre sensation qu’une sorte d’excitation, d’énervement.

« Il y a autre chose, se dit-elle dépitée ; je veux le savoir et je le saurai. »

Ce fut sur cette résolution que la curieuse s’endormit.

Dès longtemps avant que les nouveaux mariés et Mme Briquart fussent sortis de chez eux, Julia avait fouillé dans tous les coins de la bibliothèque ; elle y trouva d’abord la délicieuse bucolique, sortie du cerveau de Longus et qu’il a baptisée du nom