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LES COUSINES DE LA COLONELLE


apportées, et, plein d’audace, vola vers la chambre de sa femme, séparée de la sienne seulement par son cabinet de toilette.

Florentine, assise dans son grand lit capitonné, délicieusement jolie au milieu des flots de dentelles et de batistes parfumées qui l’entouraient, l’attendait accoudée sur son oreiller, un peu inquiète de sa seconde nuit de noces, qui, elle le sentait d’instinct, allait être le grand jour.

Cette fois Georges ne commit pas l’imprudence de s’arrêter aux charmes du prologue ; en passant par le cabinet de toilette de sa femme, il s’était emparé du pot de cold-cream, en avait fait ample usage ; aussi, dès que, par la communication de la chaleur de leurs deux corps enlacés, il sentit que leurs êtres étaient en communion magnétique, il fit quelques caresses sommaires à sa gentille moitié et monta à l’assaut ; décidé à ne se laisser arrêter dans son élan par aucun atermoiement. D’un doigt agile, il mit la jeune femme en bon point, et très fier de l’état brillant dans lequel lui-même se trouvait, grâce à son petit traitement préventif, il s’élança