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LES COUSINES DE LA COLONELLE


bonne heure la tante prétexta un peu de fatigue, se retira dans son appartement et pria Julia de venir lui faire la lecture, ce dont Georges lui sut un gré infini.

— Ma petite chérie, dit-il à sa femme, veux-tu que nous suivions l’exemple de ta cousine, et que nous remontions chez nous ? Je me sens fatigué.

— Très volontiers.

— Eh bien ! prends les devants, et, quand tu auras congédié ta femme de chambre, je te rejoindrai.

Georges entra chez lui, se déshabilla, se plaça dans son tub, se versa le long de l’échine, puis sur tout le corps, un broc d’eau glacée, prolongea la douche sur le membre destiné au combat, et après s’être essuyé soigneusement s’humecta le dos, les reins, les bras, les aines, les cuisses, avec une éponge imbibée d’eau de Hongrie dont les émanations opérèrent après l’eau froide un premier mouvement de réaction tonique. Cela fait, il endossa sa robe de chambre, avala une tasse de thé vanillé, au parfum duquel se mêlait celui des gouttes aphrodisiaques qu’on lui avait