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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Imbécile, pensait-il, aussi pourquoi n’ai-je pas pris les gouttes fortifiantes que m’offrait Albert ?

— « Tu as tort », me disait ce brave ami.

— Sacrebleu ! oui, j’avais tort ; heureusement que ma femme est ignorante comme l’enfant qui vient de naître ; je lui ferai prendre le change.

Et, continuant à s’agiter devant le sanctuaire, Georges sentit tout à coup le petit bouton charmant, dont son traître ami chatouillait les aspérités, se raidir, se gonfler ; des soupirs étouffés s’échappaient des lèvres de Florentine, qui se tordait comme une couleuvre. Georges n’était pas novice ; il comprit la situation ; elle était à la fois horrible et charmante. Saisissant d’une main ferme le délinquant, il le contraignit à un exercice de va-et-vient raisonné, qui amena bientôt le paroxysme du spasme amoureux.

La jeune femme jeta un cri.

Elle était encore vierge, et cependant n’était plus ignorante, car elle venait d’éprouver les premières sensations de l’amour.