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LES COUSINES DE LA COLONELLE

Georges n’écouta pas ce qu’on lui répondit, il prit Florentine dans ses bras, l’entraîna dans sa chambre et la posa sur le grand lit, qui les attendait pour être témoin de leurs ébats.

Puis, d’un élan victorieux, il se plaça d’abord près d’elle, allongeant ses jambes velues le long de ce corps moite, souple, se grisant de son contact ; enfin, montant sur elle et, de ses mains nerveuses, écartant les cuisses, qui, inhabiles ou effrayées, se serraient l’une contre l’autre, il se dit : « L’heure de vaincre sonne. »

M. Vaudrez était encore très vert et pouvait brillamment faire sa partie dans une guerre d’escarmouches, mais ici il s’agissait de grandes manœuvres, pour lesquelles il est de toute nécessité d’être parfaitement monté : il le constata avec effroi.

La lutte, les explications avaient pris un certain temps, et l’état conquérant du nouveau marié se modifiait d’une façon inquiétante ; l’énervement prenait le dessus ; il lui allait devenir impossible de prendre possession de la forteresse, qui se rendait à merci.