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LES COUSINES DE LA COLONELLE


caressant et en l’entraînant sur un divan, là, bien près de moi… c’est cela ; je vais te faire comprendre ce que mon amour demande du tien ; car tu m’aimes, tu m’aimeras, ma jolie, mon adorée petite femme. Dans l’Écriture, tu l’as souvent lu, il est dit que l’homme et la femme ne formeront qu’une même chair, qu’un même sang, lorsqu’ils seront unis par le mariage.

— Oui.

— Eh bien, que faut-il faire pour cela ? laisser ton mari prendre possession des trésors que renferme ton sein, pas ce globe charmant que je caresse, mais celui qui est là, au plus profond de ton être, et dont l’entrée est où ma main se place, là où je mets le doigt.

Georges avait saisi la jeune néophyte dans son bras gauche et la tenait à demi renversée, près de lui, pendant que sa main droite se livrait à des explorations, à des démonstrations touchantes, dont Florentine commençait à ressentir l’impression nerveuse.

— Pour que tu sois à moi, trésor, il faut que je pénètre en toi.