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LES COUSINES DE LA COLONELLE


ses yeux brillaient de tous les feux de la concupiscence poussée à l’extrême.

— Florentine, ma chérie, dit-il, tu as donc peur de moi que tu me fuis ainsi ? ne suis-je pas ton mari ? Pourquoi me refuses-tu d’être ma femme ?

— Encore ? mais je ne vous comprends pas.

— Eh bien, viens ici, je vais t’expliquer en quoi consiste la différence qui existe entre une jeune fille et une femme.

— Je n’ose pas comme cela… répondit la jeune épousée, en jetant un regard désespéré sur son léger costume.

— Enfant, de quoi vas-tu t’occuper ? de ta toilette sommaire ? mais n’est-ce pas la plus belle qui existe ? celle réservée aux fêtes de l’amour ? Tiens, je vais te donner du courage, et moi aussi jeter loin tout ce qui peut gêner l’ardeur de nos transports amoureux.

Joignant l’action à la parole, Georges se débarrassa promptement de ses vêtements masculins et se trouva près de sa femme en costume analogue au sien.

— Viens, fit-il, en l’enlaçant d’un bras