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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— En ce cas, donnons-lui son congé, et faisons nos petites affaires tout seuls.

Mariette fut congédiée, et Georges poussa les verrous de la porte de l’appartement.

Florentine était déjà entrée dans son cabinet de toilette et se mettait en devoir de suivre le conseil donné.

Georges, caché par une portière, la regardait faire, et tout son sang s’échauffait à la vue de ces bras, de ces épaules, qui, dépouillés du voile qui les recouvrait, se montraient dans leur juvénile splendeur.

Quand il ne resta plus que la chemise, tout à coup il émergea de son refuge et la saisit dans ses bras.

— Ah ! que vous m’avez fait peur, fit la jeune fille, très confuse et toute rougissante.

Elle avait bien, dans son for intérieur, supposé que la vie de femme cachait quelque mystère, mais elle ne savait pas en quoi consistait cet inconnu, que sa tante d’un côté son confesseur de l’autre, lui avaient dit devenir son devoir, et pour l’accomplissement duquel ils lui prêchèrent