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LES COUSINES DE LA COLONELLE


met émérite, il voulait savourer des joies qui désormais allaient être les siennes.

Pour deux bons chevaux il n’y a pas loin de Paris à Montmorency ; c’est dans les environs de cette localité que sont situées les Charmettes, le château des Vaudrez.

On y arriva bientôt.

Le nouvel époux avait fait le vide autour de la mariée ; elle ne rencontra sur ses pas qu’une discrète et prévenante femme de chambre, à la mine délurée, dont les traits gardaient une gravité irréprochable, mais dont les yeux en disaient beaucoup plus long.

La chambre destinée à Florentine avait été restaurée, et les plus coquets bibelots s’y trouvaient réunis.

— Que vous êtes donc aimable, dit avec conviction la jeune femme, quand le soir, après un dîner des plus soignés, elle se trouva dans son appartement, offrant une tasse de thé à son époux de quelques heures.

— Moi ? non, c’est vous qui l’êtes, ma chère adorée, vous, qui avez bien voulu me confier le soin de votre vie. Oui ! vous ! Aussi, comme j’ai hâte de prendre possession de ma chère femme !