de Vénus ; elle ne voulait pas que les idées
du mari éprouvassent des froissements
comparatifs ; sa mémoire lui rappelait un
couple, dont la route semblait semée des
plus douces fleurs d’amour, et qui fit le
plus affreux des ménages quinze jours
après leur union, parce que la jeune
femme, mal guidée par sa mère, plus
ménagère qu’intelligente, avait, le soir des
noces, exhibé une paire de bas de solide
coton écru et une chemise de nuit de la
même école.
Aussi, elle n’épargnait ni peines ni soins.
Le grand jour arriva enfin.
Délicieusement jolie sous sa couronne de fleurs d’orangers enveloppée du nuage blanc des épousées, Florentine jura sincèrement amour et fidélité à son mari, et ce fut un peu émue, mais pas effrayée, qu’après un déjeuner d’amis elle monta dans le coupé qui les emportait vers le château, où Georges, d’accord avec Mme Briquart, avait désiré passer les premières heures d’intimité conjugale.
Lui non plus n’aimait pas cette mode de nos jours d’aller semer aux quatre coins