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LES COUSINES DE LA COLONELLE


grand salon, en faisant les honneurs à leurs invités.

Les matinées lui apparaissaient tout ensoleillées, parfumées des senteurs champêtres qu’elle respirait à pleins poumons, en vaquant aux nombreuses occupations que ramène chaque jour à la campagne l’important chapitre des ordres à donner.

Midi la trouvait entourée de sa famille, présidant le déjeuner au milieu de bébés s’ébattant autour d’elle en l’appelant maman, et, par-dessus ce gracieux tableau, planait une tête blanche, mais dont les yeux la regardaient avec amour, celle de Georges.

Cette vision de son avenir s’imposa si bien à son esprit, s’insinua si complètement dans son cœur, que ce fut avec une émotion heureuse qu’elle mit le soir sa main dans celle de M. Vaudrez, en lui disant ce oui tant désiré par lui.

Sans rien vouloir presser, Mme Briquart était d’avis que l’accomplissement du mariage ne devait pas traîner en longueur : son neveu ne l’avait point contredite sur ce point.

Aussi, pendant six semaines, ce furent