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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Qui l’adore ! Il y a donc du nouveau, cousine ? demanda en riant Julia.

Ma chère, fit-elle, en s’adressant à sa sœur, attends-toi à quelque chose de terrible.

Une demande est sous roche. Cousine, ne nous faites pas mourir d’impatience !

— Dieu m’en garde, mes chéries ; aussi je vais, sans ambages, vous raconter qu’hier le cousin Georges a eu avec moi un long entretien, dans lequel, après m’avoir mis à nu son cœur, rempli à l’égard de Florentine des sentiments les plus brûlants, il m’a demandé sa main ; demande à laquelle, naturellement, je ne pouvais répondre que par la promesse de te la transmettre fidèlement. Maintenant, c’est à toi qu’il appartient de prendre une décision.

« Georges était le neveu de mon mari ; je le connais depuis vingt-cinq ans ; il a une belle fortune, n’est pas mal de sa personne, suffisamment intelligent pour conduire sa barque, et en toute occurrence parfait gentleman. Toi, tu es jeune, jolie, mais tu n’es pas riche dans le présent, tu le seras en-

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