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LES COUSINES DE LA COLONELLE

Quelques semaines se passèrent. Julia avait vendu tout le mobilier de la rue de Courcelles et s’était installée dans l’appartement du boulevard Saint-Michel, avec l’intention d’y vivre du produit de cette vente, jusqu’au moment où une affaire de banque très avantageuse, dans laquelle Don José avait promis de l’intéresser, donnerait des bénéfices.

Les choses en étaient là lorsque la jeune femme reçut un mot de la cousine Briquart, qui ne lui avait pas donné signe de vie depuis sa sortie du logis.

« J’ai à te parler, viens, » disait la colonelle.

Ces quelques lignes intriguèrent beaucoup la vicomtesse Saniska.

— Que peut-elle avoir à me dire ? se demanda-t-elle.

Elle le sut peu après.

La vieille Mme Briquart avait reçu deux visites : une de demoiselle Athénaïs, dont elle ne parla pas à sa nièce ; l’autre de Don José, venant officiellement lui demander la main de sa cousine Julia Thorel.

— Mais, monsieur, avait balbutié la

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