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LES COUSINES DE LA COLONELLE


mon neveu, vous la déshonorez ! Je devrais vous maudire !

— Grâce ! grâce ! puisqu’il réparera sa faute.

— Gaston, vous entendez cette enfant ? reprit sévèrement la tante ; que dites-vous ?

— Que je suis à vos pieds absolument soumis et que je ferai pour obtenir mon pardon ce que vous jugerez à propos de m’ordonner.

— Il n’y a pas deux partis à prendre, il faut suivre le chemin de l’honneur. Vous avez ravi celui de cette jeune fille, vous devez le lui rendre.

En lui-même, Gaston se maudissait : certes, Wilhelmine était charmante, mais épouser une femme sans fortune, pour pareille fin, perdre Julia, cela lui semblait fort pénible ; seulement que dire ? que faire ?

— Ma tante, ce sera trop de bonheur pour moi, bégaya-t-il.

— Qui sait ? répondit la vieille demoiselle ; dans tous les cas, bonheur ou malheur, il faut que d’ici à quinze jours vous

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