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LES COUSINES DE LA COLONELLE


sant héros, dont l’image représentait un guerrier tout bardé de fer, et… et qu’hélas le parjure vicomte cueillit cette fleur d’innocence, comme il l’avait fait bien peu de temps auparavant de celle de Mlle Thorel.

Seulement, cette fois, par un de ces hasards qu’il est prudent d’examiner superficiellement, dame Athénaïs apparut soudain comme le diable des boîtes à surprise, qui font si peur aux enfants.

Le vicomte n’était plus un bébé, néanmoins la vue de la vénérable demoiselle ne lui fut pas agréable en ce moment ; le désordre de sa toilette, celui encore plus grand de celle de la jeune fille ne laissaient aucun doute sur la nature du forfait dont venait d’être témoin le vieux Saski.

La jeune fille se leva précipitamment et vint, en sanglotant, se jeter aux genoux de la châtelaine, en lui criant :

— Pardon, pardon, j’ai eu tort, mais il m’a promis de m’épouser.

— Infâme ! sacrilège ! criait la tante, menaçant du doigt le couple amoureux, cette jeune fille confiée à ma garde, par sa mère mourante, c’est sous mon toit que vous,