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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Absolument, et autant que ce que je viens de vous dire.

Que faire ?

Gaston, en ce moment, pensa à Julia, mais il songea aussi au notaire de Don José, et un moment d’hésitation bien excusable, il faut l’avouer, traversa son esprit.

On ne sait cependant quelle eût été sa réponse s’il n’eût aperçu, à travers les glaces de la porte de la pièce où il se tenait la silhouette de Wilhelmine, occupée à débarrasser un magnifique camélia de ses feuilles mortes.

— Je ferai selon vos désirs, ma tante, répondit-il, en s’inclinant respectueusement.

— En ce cas, beau neveu, remettez à mon intendant la liste de vos dettes, il les payera.

— Regardez donc, ma tante, répondit Gaston qui n’écoutait plus du tout ce que lui disait la vieille demoiselle, comme votre jeune amie est en beauté ce matin.

Athénaïs regarda du côté de la serre.

— En effet, dit-elle. Pauvre enfant, cette