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LES COUSINES DE LA COLONELLE


aux maris, aux amants de ne point oublier que toujours avant de rentrer un homme poli sonne.

Sous la caresse du doigt expert de Georges, elle éprouvait des jouissances ineffables, de beaucoup supérieures à celles que lui procurait l’union avec son conjoint.

Si elle eût osé avouer cela, un grand souci se fût envolé de l’esprit de Georges ; mais elle craignait de le froisser ; puis il y avait un point noir dans le ciel bleu de son existence : depuis six mois elle était mariée et cependant aucun indice ne venait lui donner des espérances de maternité.

C’était là la cause de ses câlineries, même de ses exigences envers Georges.

La tante Briquart souriait, en écoutant les confidences de Florentine.

Cependant le printemps s’écoula, l’été touchait à sa fin ; Florentine subissait les influences de l’épanouissement de la nature et Georges tremblait de plus en plus.

— Mon cher Vaudrez, lui dit un matin son docteur, venu déjeuner aux Charmettes, nous sommes de trop vieux amis pour que