Page:Coeur-Brûlant - Les Cousines de la colonelle, 1911.djvu/113

Cette page a été validée par deux contributeurs.
101
LES COUSINES DE LA COLONELLE

Au même moment, la baronne disait à son vieil ami, le général don José de Corriero :

— Je vous assure qu’elle est tout simplement délicieuse et qu’il faut lui semer des roses sur ses pas.

— Ta, ta, ta, répondit celui-ci, vous vous enthousiasmez.

— Vous verrez, vous verrez.

— Oui, je verrai, et si je peux je toucherai.

— Je vous le défends.

— Encore jalouse, Louisa ?

— Toujours.

— Taisez-vous, grand Dieu ! Si l’on nous entendait !

— On serait assez sot pour se moquer de nous, c’est évident. Cependant le cœur vieillit-il donc, lui, quand les cheveux blanchissent ?

— Cette thèse, chère amie, nous mènerait bien loin ; vous savez que je vous aime, comme je sais que vous m’aimez, mais seuls nous devons nous en souvenir, sous peine d’être ridicules.