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III
INTRODUCTION


œuvrette qu’on n’oubliera pas : elle date. Libre certes, libertine même, mais sans grossièreté, avec, au contraire, une remarquable délicatesse de touche.

La colonelle et ses deux jeunes cousines gagnent notre sympathie dès les premières lignes : l’existence calme, presque retirée, de ces trois femmes, l’une ayant vécu sa vie de femme d’officier, et de « femme » aussi, les deux cousines attendant la vie, voulant inconsciemment l’amour, et le trouvant en des milieux divers, en des liaisons légales d’un côté, illégales de l’autre… ce n’est point là du romanesque échevelé. Au reste, les tableaux sont simples, sans lourdeur, agréables toujours, exquis parfois. C’est une œuvre qu’on relira toujours avec plaisir.

Elle fut éditée pour la première fois en 1880, sous la firme : Lisbonne, chez Antonio da Boa Vista, en réalité par Jean Gay et Mme Doucet, à Bruxelles.

Son succès fut si grand que, quelque temps plus tard, Mme Doucet, s’étant séparée de son associé, apportait de nouveau l’œuvre