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LES COUSINES DE LA COLONELLE

— Celui de ton affection.

— En ce cas, enfant, va, va en paix et ne pèche jamais.

— Jamais ? demanda en riant la jeune femme.

— Avec un autre que votre seigneur, pas maître.

— Oh ! si, le maître, le maître adoré de mon cœur, de ma vie, de tout mon être.

— Nous allons bien voir cela.

Le déjeuner, pendant lequel avait lieu cette conversation, touchait à sa fin. Pierre avait servi le café et s’était, depuis un moment, discrètement retiré, pour ne plus revenir sans être appelé ; le vicomte se leva de table en riant, saisit Julia par la taille, la força à se lever, puis la poussant devant lui, la conduisit, malgré ses protestations, vers un divan du petit salon, sur lequel il la fit tomber à genoux, la tête enfoncée dans les coussins.

— Reste-là, si je suis le maître, lui dit-il. Alors, d’une main experte, il retroussa les jupes de la jeune femme, avec le geste employé à l’égard des petites filles qu’on dispose pour recevoir une fessée et qui fit