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LES COUSINES DE LA COLONELLE


des rubans roses durent se reconnaître impuissants à maintenir les voiles qu’ils étaient chargés de fixer, et les splendides beautés cachées de la jeune femme apparurent aux yeux de son amant, qui, après avoir contemplé, voulut dévorer.

— Vois-tu, Julia, je n’ai rien vu de beau comme toi : celle qu’on aime est toujours la plus belle à nos yeux. Cette fois, je ne serai pas brutal, notre baiser ne sera douloureux, ni pour toi, ni pour moi, oh ! ma belle femme chérie.

Un des seins de la jeune femme s’était échappé à demi de son fourreau blanc et dressait sa petite tête avide de jouissance ; délicatement, Gaston la saisit entre ses lèvres en feu et la roula doucement. Julia, sous cette enivrante caresse, se tordait de volupté. D’une main envahissante il lui caressait les reins, glissait aux aines, en gravissant doucement les collines ; enfin, il saisit à deux mains les cuisses de la jeune femme, les écarta et promena sa langue avide sur ces contours purpurins qui bordent l’entrée du temple de l’amour, mordilla les broussailles de jais toutes fré-