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LES COUSINES DE LA COLONELLE


de loin en loin par des nœuds roses, et par-dessus laquelle elle lui fit revêtir un long peignoir de cachemire blanc, doublé de satin rose pâle.

Ses bas avaient rejoint la toilette du dîner ; de hautes bottines de satin blanc, doublées et bordées de fourrure, les remplacèrent.

Ses cheveux dénatés se déroulaient à demi sur ses épaules.

Julia ne put s’empêcher de se dire que ces arrangements l’embellissaient et que Dorothée avait le « chic » pour rendre ses maîtresses charmantes.

Ce fut aussi l’avis du vicomte, mais il n’en dit rien, et, à son tour, revêtu d’un vêtement de chambre, il prit sur ses genoux sa gentille moitié, pour boire avec elle le thé dans la même tasse, mordre le même gâteau tour à tour.

Ce fut doux ! ce fut bon !

Mais l’appétit vient en mangeant, dit-on.

Il en arriva en effet ainsi. La table étant repoussée dans un coin, le lit tendit ses bras engageants, la robe de chambre se dénoua et tomba sur le tapis, une partie

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