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En tête des livres il conviendrait d’établir un lexique spécial grâce auquel, assignant sa valeur à chaque terme, on éviterait bien des malentendus de vocabulaire.

Presque tous les malentendus viennent des quiproquos de vocabulaire.

Le mot simplicité qui se rencontre souvent au cours de ces notes mérite qu’on le détermine un peu.

Il ne faut pas prendre simplicité pour le synonyme de pauvreté, ni pour un recul. La simplicité progresse au même titre que le raffinement et la simplicité de nos musiciens modernes n’est plus celle de nos clavecinistes.

La simplicité qui arrive en réaction d’un raffinement relève de ce raffinement ; elle dégage, elle condense la richesse acquise.


Ce livre ne parle d’aucune école existante, mais d’une école que rien ne fait pressentir, sinon les prémices de quelques jeunes, l’effort des peintres, et la fatigue de nos oreilles[1].

  1. J’ajoute SOCRATE de Satie, que je ne connaissais pas encore au moment où j’écrivais ces lignes.