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— Vraisemblablement à la limite du Rio del Oro. L’appareil a été retrouvé en plein désert.

— Je ne sais. Mais il y a souvent dans cette région des insoumis, des Regueybat… Qu’ils soient maudits ! Ils ont pu emmener ces gens prisonniers.

— Ils auraient demandé rançon.

— Ils peuvent aussi les avoir massacrés.

— Sans doute. Aussi, est-ce tout à fait au hasard que je t’ai demandé si tu pouvais m’aider à percer ce mystère.

— Je ne puis rien te dire. Mais, si tu veux, je puis te donner de mes guerriers qui t’aideront. Je puis même, si tu le désires, faire une incursion chez les rebelles. Nos lames se rouillent dans l’inaction et ce serait avec honneur que je les mettrais à ta disposition.

— Merci. Dis-moi maintenant. Y a-t-il d’autres camps à proximité de celui-ci ?

— Oui. C’est la saison où les troupeaux remontent vers le Nord. Beaucoup des nôtres campent sur les limites de l’Ouaran.

— En ce cas, veux-tu me donner l’hospitalité pour un jour ou deux ? Cela m’évitera une route fort longue.

— Je te ferai préparer une tente plus belle que celle-ci et tu y seras maître. Dif Allah !

— Je te remercie. Je vais donc remonter à bord de mon avion et explorer les environs. Peut-être serai-je plus heureux.

— Je t’attendrai ce soir pour le repas, répondit Ahmer Saloun avec un salut.

Le soir venu, les aviateurs qui avaient parcouru le pays sans rien découvrir sur le sujet qui les intéressait, revinrent au camp où un repas somptueux fut donné en leur honneur, présidé par Ahmer Saloun, entouré de ses guerriers. Assez avant dans la nuit, la réception se prolongea par des chants et des danses militaires.