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cherches sur quelques-uns de ses ancêtres[1] et trouva ce fragment du livre XV des Chroniques Florentines qui lui fournit le sujet de Lorenzaccio.

De cette ville, les dates précises nous sont fournies par le passeport d’Alfred de Musset :

Firenze, 28 Dic. 1833. Visto alla Legazione d’Austria per Venezia.

Firenze, 28 Dic. 1833. Visto buono per Bologna et Venezia. — G. Molinari.

Visto, buono per Bologna — Dellaca, 29 dicembre 1833.

Bologna, 29 Dic. 1833. Per la continuazione del suo viaggio via di Ferrara.

Francolino. 30 Dic. 1833. Visto sortire.

Rovigo, 30 Dic. 1833. Buono per Padova.

Vu au Consulat de France à Venise. Bon pour séjour. Venise, te 19 janvier 1834. — Le consul de France : Silvestre de Sacy.

Les divers incidents du voyage, qui, du reste, n’ont rien de particulier, sont racontés par George Sand dans son Histoire de ma vie, et par Paul de Musset dans la Biographie de son frère. Alfred de Musset en a même consigné quelques épisodes sur un petit carnet de voyage, dessins faits à la hâte, mais qui représentent bien ce qu’ils veulent peindre : ce sont d’abord un vieux monsieur et une vieille dame, types de provinciaux probablement aperçus à travers les vitres d’une portière de diligence. Plus loin, un marchand de bibelots offre sa pacotille à nos deux voyageurs dont un troisième dessin nous donne les portraits. Ce sont ensuite la douane de Gênes, et, sur le bateau, la rencontre d’un voyageur trop bavard. Puis vient Stendhal, à Pont-Saint-Esprit : « Il fut là d’une gaieté folle, dit George Sand, se grisa

  1. Guillaume de Musset, seigneur de la Rousselière, du Prai, du Lude, d’Ozouer-le-Breuil et de la Courtoisie, avait épousé le 9 novembre 1580, demoiselle Cassandre d’Epeigney, fille de Jean d’Epeigney et de Cassandre de Salviati, dont l’aïeul, Bernard de Salviati avait quitté Florence, appelé en France par Catherine de Médicis, sa parente.