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1892. Le Temps, 26 février. — «….On verra dans la partie inférieure, une Muse, foulant d’un pied léger le soubassement, se tourner au passage vers le poète ; du bras droit, elle tiendra une lyre appuyée contre sa poitrine ; elle déposera de la main gauche une palme aux pieds du chantre des Nuits, que M. Mercié représentera assis, les jambes croisées, sur une roche, et le bras appuyé sur son genou, le menton dans sa main, méditant. »

Dans une lettre que publie l’Événement du 18 août 1892, M. Osiris déclare que le monument est presque terminé, et cependant les mois et les années se passent sans qu’Alfred de Musset ait sa statue. La cause de ce retard ? La raison donnée est que MM. Mercié et Falguière attendent que le Conseil municipal leur désigne l’emplacement, pour savoir quelles proportions ils doivent donner à leur monument. De son côté, le Conseil municipal déclare attendre que MM. Falguière et Mercié aient terminé leur œuvre avec ses dimensions pour désigner l’emplacement. Le Gaulois du 29 octobre 1896 s’étonne à bon droit d’un pareil retard, alors que depuis plus de deux ans la maquette est acceptée par le Conseil municipal, et, sans résultat du reste, demande des explications. Le plus ennuyé est M. Osiris, qui, sur la somme de quarante mille francs à laquelle la Commission des Beaux-Arts a évalué le prix du Monument, en a versé dix mille et voudrait remettre le surplus aux mains du Conseil municipal.

A la fin de l’année 1897, M. Falguière se retire de l’association :

«….Il a considéré, d’accord avec son ami Mercié, que ce serait trop de deux auteurs pour une œuvre qui ne saurait être de dimensions très grandes. Et comme M. Mercié était chargé de la figure principale, il a été convenu que le même artiste s’occuperait également des motifs accessoires…. »

Telle est l’explication que donne le Figaro du 10 octobre 1897. Je crois que l’ennui causé par tous ces