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M. Marmier, nommé professeur à la Faculté de Montpellier.

M. Alfred de Musset, nommé Bibliothécaire du Ministère de l’Intérieur.

M. Henri Blaze, attaché à l’ambassade de Danemarck.

On ne dit pas ce qu’a obtenu le portier de l’établissement ».

Telles sont les réflexions émises par le Charivari du 17 octobre 1838. Mais on était unanime à trouver juste que l’auteur du poème sur la Naissance du Comte de Paris reçût une récompense, lui qui, admis dans l’intimité du Duc d’Orléans, s’était jusqu’à ce jour tenu à l’écart et n’avait pas profité de l’amitié que lui portait le fils du Roi, non plus que des relations de sa famille avec celle du Prince[1], pour se faire donner quelque sinécure largement rétribuée.

Peu de jours après sa nomination, Alfred de Musset eut une première entrevue avec M. Edmond Blanc, et, n’ayant pas reçu les indications qui lui avaient été promises, il lui écrivait de nouveau :

« 4 novembre 1838.

« Monsieur le Secrétaire Général,

« Lorsque vous m’avez fait l’honneur de me recevoir, vous avez eu la bonté de me dire que je recevrais de votre part quelques indications relatives à la bibliothèque du ministère. C’est à partir du 1er novembre que mes fonctions devaient commencer. La crainte que vos nombreuses occupations ne me fassent oublier, et l’ignorance où je suis du lieu même où je dois me présenter, me font prendre la liberté de vous rappeler la promesse que vous avez bien voulu me faire.

  1. Un cousin d’Alfred de Musset, de la branche des Musset-Signac, M. Adolphe-Louis de Musset, avait longtemps administré les propriétés que la famille d’Orléans possédait à La Ferté-Vidame et à Dreux. Ce fut la Révolution de 1848 qui le délogea de sa charge. Paul de Musset parle de lui dans la Biographie d’Alfred, in-12, p. 180.