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Alfred de Musset s’empressa d’adresser ses remerciements au Ministre :

« Paris, 23 octobre 1838.

« Monsieur le Comte,

« Permettez-moi de vous témoigner la vive reconnaissance dont me remplit la lettre pleine de grâce et de bonté par laquelle vous voulez bien me prévenir de la décision que vous venez de prendre à mon égard. Je ne puis répondre à la faveur dont vous m’honorez qu’en vous suppliant de croire que je m’estimerai heureux si mes services peuvent être de quelqu’utilité.

« Veuillez aussi être persuadé, Monsieur le Comte, que si mon travail et mes efforts peuvent jamais me conduire à quelque succès, je n’oublierai en aucune circonstance que c’est à vous que je le devrai.

« Je suis avec le plus profond respect, Monsieur le Comte, votre très humble et très dévoué serviteur.

« ALFRED DE MUSSET ».

Cette nomination fit quelque peu crier, parce que c’était encore un rédacteur de la Revue des Deux-Mondes, déjà très favorisée, qui en était le bénéficiaire :

« UNE FEUILLE LITTÉRAIRE TRANSFORMÉE EN FEUILLE DES BÉNÉFICES.

« Voici la liste des grâces accordées aux rédacteurs de la Revue des Deux-Mondes :

M. Buloz, nommé commissaire royal près le Théâtre Français.

M. Loeve-Weimars, nommé secrétaire d’ambassade.

M. Lerminier, nommé maître des requêtes.

M. Edgard Quinet, nommé professeur de littérature étrangère à la Faculté des Lettres de Rennes.

M. Gustave Planche, nommé professeur de littérature anglaise à la Faculté des Lettres de Bordeaux.