eut lieu à la Chambre entre M. Guizot et M. Thiers. Les journaux de l’opposition accusèrent le ministère de reculer et de ne pas oser soutenir l’honneur du drapeau français. C’est la lecture d’un de ces articles qui inspira ces stances à Alfred de Musset, l’une de ses rares pièces politiques, qui débutent ainsi :
J’aurais voulu, même en tremblant,
Même étourdi par ton tonnerre,
J’aurais voulu suivre sur terre,
César, ton éperon sanglant.
Un ami d’Alfred de Musset m’a communiqué le manuscrit d’une autre pièce du même genre, intitulée La Lanterne magique, écrite vers 1830, dans laquelle il passe en revue la double face des choses de ce monde.
X
SUR MES PORTRAITS
Je ne crois pas commettre une indiscrétion en donnant en entier cette poésie satirique, dont L’INTERMÉDIAIRE DES CHERCHEURS ET CURIEUX du 15 juillet 1891 a publié les sept premiers vers :
Nadar, dans un profil croqué,
M’a manqué,
Landelle m’a fait endormi,
A demi ;
Biard m’a produit éveillé,
A moitié ;
Le seul Giraud, d’un trait rapide,
Intrépide,
Par amour de la vérité,
M’a fait stupide.
Que pourra pondre dans ce nid
Gavarni ?
La lithographie de Gavarni fut exécutée en 1854, ce qui nous donne la date du morceau. Tous ces portraits