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V

LES DERNIERS MOMENTS DE FRANÇOIS Ier

On ne connaît des Derniers moments de François Ier, drame en vers, que le fragment qui a été publié dans le KEEPSAKE FRANÇAIS. 2e Année. 1831. Chez Giraldon Bovinet, 1 vol. in-8º, qui fut mis en vente vers la fin de l’année 1830.

Pour quelle raison Alfred de Musset ne termina-t-il pas ce drame ou détruisit-il ce qu’il en avait écrit (car le manuscrit n’a jamais été vu) ? Peut-être la connaissance d’un drame analogue, pour le sujet comme pour la forme, la Mort de François Ier par Félix Arvers[1]. Au mois de janvier 1850, M. Charpentier imprimant un nouveau volume d’œuvres d’Alfred de Musset, lui avait transmis le vœu exprimé par bien des personnes, de voir adjoindre à ce livre des poésies inédites jusqu’à ce jour. En ce qui concerne ce drame, l’auteur se borna à lui répondre : « J’ai beau faire, je ne puis pas corriger ces Derniers Moments de François Ier ; il y a dix-neuf ans que c’est au rancart »[2].

Alfred de Musset et Félix Arvers se connaissaient ; ils avaient des amis communs, Paul Foucher, Alfred Tattet ; tous deux se trouvèrent plus d’une fois côte à côte à la table de Ulric Guttinguer, rue de Courcelles, dans cette maison des Lilas, rendue célèbre par la fête printanière donnée en l’honneur de M. et Mme Victor Hugo. Ils se rencontraient aux soirées de l’Arsenal, chez Charles Nodier, dont ils étaient les hôtes assidus ; ils adressaient

  1. Voir : FÉLIX ARVERS, par Charles Glinel. 2e édition. Reims, Michaud. Paris, Rouquette, 1897. 1 vol. in-8º.
  2. Œuvres Posthumes, in-12, p. 241.