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Et cette collaboration anonyme ne s’est pas bornée au journal Le Temps. L’Europe Littéraire, dont la première période, sous la direction de Victor Bohain et Alphonse Royer, va du 1er mars au 9 août 1833, dans son SUPPLÉMENT AU PROSPECTUS, publie cette lettre :

« A Messieurs les Directeurs de l’Europe Littéraire.

« Messieurs,

« Je serai très heureux de pouvoir entrer pour quelque chose dans la rédaction de votre nouveau journal. En acceptant la proposition que vous avez bien voulu m’en faire, je vous remercie d’avoir associé mon nom à une entreprise pour le succès de laquelle tous les hommes de bon sens doivent faire des voeux, et tous les artistes des efforts.

« Agréez, messieurs, l’expression des sentiments les plus distingués de votre bien dévoué serviteur.

« ALFRED DE MUSSET. »

« Paris, 23 novembre 1832. »

Bien qu’il n’y ait aucun article signé de lui dans ce journal, son nom figure dans la liste de ses rédacteurs.

J’ai la conviction qu’Alfred de Musset a collaboré sous le voile de l’anonyme, à quelque périodique. Ce qui me confirme dans cette idée, c’est que j’ai vu dans ses papiers :

1º Un Compte-rendu du Gustave III, opéra en 5 actes de Scribe, musique d’Auber, représenté à l’Académie royale de musique le 27 février 1833, qui, à de certaines maculatures, semble être passé par les mains d’un compositeur d’imprimerie.

2º Des notes préparées pour une rédaction sur le Procès d’Émile de La Roncière, qui fut jugé en juillet 1835.

3º D’autres notes sur la Guirlande de Julie, offerte à Mlle de Rambouillet, Julie Lucine d’Angennes, par le marquis de Montausier, qui semblent se rapporter à un exemplaire de l’édition illustrée publiée en 1818, chez Didot jeune.