d’une fois l’un approuva ce que l’autre avait écrit sur tous deux. Ils se sont querellés, ils se sont disputés, d’accord ! Mais leurs différends sont restés entre eux et aucune accusation directe n’a été formulée par eux-mêmes. Ce sont des amis maladroits et indiscrets, des ennemis sournois qui, pour les exciter l’un contre l’autre, dénaturaient les paroles de nos deux héros, qu’il faut rendre responsables de tout le bruit qui se fit dans les salons et dans la presse.
VII
DEUX LIVRES
Donc, malgré la correction de leurs relations, vingt mois après la mort d’Alfred de Musset, le 15 janvier 1859, George Sand commençait dans la Revue des Deux-Mondes la publication de Elle et Lui. Il nous est impossible de trouver le pourquoi de ce livre.
Ce n’est pas une réponse à la Confession d’un Enfant du Siècle ; nous avons donné la preuve que George Sand tenait ce récit pour vrai. Alors, pourquoi ce silence de vingt années, si la Confession était une accusation mensongère ? Pourquoi surtout n’avoir parlé que lorsqu’Alfred de Musset n’était plus là pour se défendre ? — Ce n’est pas non plus une attaque directe contre Alfred de Musset, car George Sand se donnerait à elle-même un démenti et renierait toute sa conduite depuis 1835.
Est-ce le besoin de faire parler d’elle ? Non, car par ses romans et son rôle politique en 1848, elle était parvenue à la célébrité. — Le besoin d’argent doit aussi être écarté, car, à cette époque, sa fortune la mettait au-dessus des nécessités de la vie.
Je ne vois qu’une raison plausible : c’est que George