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travail, Alfred de Musset songea au retour ; son amour, qu’il pensait calmer par l’absence, n’avait fait que s’exalter. Le 10 octobre, il passe à Strasbourg, et dès son arrivée à Paris, le 13, il écrit à George Sand, encore à Nohant : « Mon amour, me voilà ici ; tu m’as écrit une lettre bien triste, mon pauvre ange, et j’arrive bien triste aussi. Tu veux bien que nous nous voyions ! Et moi, si je veux !…. » Quelques jours après, George Sand venait le rejoindre.

Pagello n’était pas encore parti ; mais ce double retour le décida bien vite à reprendre le chemin de Venise, non sans avoir adressé une lettre d’adieu à son ami Alfred Tattet, en lui recommandant le silence :

« Monsieur Alfred Tattet, rue Grange Batelière, no 13, Paris.

« Parigi, 23 ottobre 1834.

« Mio buon amico,

« Prima di partire, vi mando un bacio ancora. Vi congiuro di non dar parola giammai del mio amore con la George. — Non voglio vendette. — Parto colla sicurezza d’aver agito in homo onesto. — Questo mi fa dimenticare la mia sofferenza e la mia poverta. — Addio, mio angelo. — Vi scrivero da Venezia. Addio, addio.

« PIETRO PAGELLO ».

Traduction.

« Paris, 23 octobre 1834.

« Mon bon ami,

« Avant de partir je vous envoye encore un baiser. Je vous conjure de ne souffler jamais mot de mon amour avec

    spéciale qui contient les changements de logis : « M. Roussel, de Paris », qui a changé de logis en passant lui aussi chez Mesmer. Vous voyez qu’à prendre ces indications au pied de la lettre, il y aurait eu deux Musset à Bade. Mais ce ne sera qu’une faute d’impression ou bien de rubrication, de sorte que la 2e fois Musset devrait se trouver lui aussi parmi les changements de logis et non parmi les récemment arrivés….. »