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Comme il fait clair et solitaire
Sous ma lampe ! — et silencieux
Dans mon cœur, et morne et joyeux
À la fois, dans mon âme fière
Et dans mon beau sort douloureux !…
 
Comme les roses sont légères
Qui se fanent près de mon cœur
Et qui retournent en poussière…
Comme le pâle et doux malheur
Pour la nuit et la solitude
Me garde avec sollicitude !

Comme les voix sont éloignées,
Comme les pas s’en sont allés,
Comme les chemins sont unis
Où l’on n’a pas beaucoup marché
Depuis qu’au monde, je fus mis !…
 
Comme le silence est ici !
Avec le soir, avec son bruit
De pendule — et son doux ami
Le sommeil, et la chère nuit

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