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MON ÉTAU.

Air : Mon lit, mon lit, mon pauvre lit. — 59.

Ne t’use pas, mon vieil étau :

Le sort nous rassemble.

Travaillons ensemble. Sous ma lime et sous mon marteau, Ne t’use pas , mon vieil étau !

Tu servis longtemps à mon père Et sembles faiblir aujourd’hui ; Tu me resteras, je l’espère : Quand je te vois, je pense à lui ! T’aurais-je blessé par mégarde ? Je te chéris... et cependant Parfois, quand nul ne nous regarde, Moi je pleure en te regardant !

Ne t’use pas, etc.

Mil huit cent vingt est une date Que mon père grava sur toi : Te voilà donc, je le constate, De quatre ans plus jeune que moi. Mon père, bras et cœur d’élite, Sur toi s’escrimait en chantant : Il t’a donc fait vieillir bien vite ? Pauvre père , il travaillait tant ! . . .

Ne t’use pas, etc.