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elle était près d’atteindre. Elle resta quelque temps immobile, jusqu’à ce que, les aiguillons du plaisir se dirigeant vers le point central, elle ne pût retenir davantage ses transports ; ses mouvements, d’accord avec ceux de son vainqueur, ne faisaient que s’accroître ; les clignotements de leurs yeux, l’ouverture involontaire de leurs bouches et la molle extension de tous les membres firent enfin connaître à l’assemblée contemplative l’extase suprême.

L’aimable couple garda dans le silence cette dernière situation, jusqu’à ce qu’enfin un baiser langoureux donné et repris marqua le triomphe et la joie du héros qui venait de vaincre.

Dès qu’Harriett fut délivrée, je volai vers elle et me plaçai à son côté, lui soulevant la tête, ce qu’elle refusa en reposant son visage sur mon sein, pour cacher la honte que lui donnait la scène passée, jusqu’à ce qu’elle eût repris peu à peu sa hardiesse et qu’elle se fût restaurée par un verre de vin, que mon galant lui présenta pendant que le sien rajustait ses affaires.

Cependant le partenaire d’Emily l’avait invitée à prendre part à la danse ; la toute blonde et accommodante créature se leva aussitôt. Si une complexion à faire honte aux lis et aux roses, des traits d’une extrême finesse et cette fleur de santé qui donne tant de charme aux villageoises pouvaient la faire passer pour une beauté, elle l’était assurément et l’une des plus éclatantes parmi les blondes.

Son galant s’occupa d’abord, tandis qu’elle était debout, de dégager ses seins et de leur rendre la liberté, ce qui n’était pas difficile, car ils n’étaient retenus que par le corsage. À peine se montrèrent-ils que la salle nous parut éclairée d’une nouvelle lumière, tant leur blancheur avait d’éclat. Leur rondeur était si parfaite, si bien remplie qu’on eût dit de la chair solidifiée en marbre ; ils en avaient le