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or a clothesline ! (Achetez une corde pour le tournebroche ou pour étendre le linge !)

Les mandarines, que l’on appelait oranges de Chine, étaient un fruit fort apprécié : China oranges ; one a penny, two a penny, nice China ! (Oranges de Chine ; une pour un penny, deux pour un penny, les belles oranges de Chine !)

La marchande d’éperlans allait en acheter à Billingsgate et toute la journée elle marchait, criant de rue en rue : Sprats, o ! Sprats, o ! Fresh live sprats ! (Les éperlans, oh ! Les éperlans frais vivants !)

Quand venait l’automne et jusqu’en hiver, les noix ornaient souvent la table. On les mangeait trempées dans un verre de vin ; aussi était-il prospère le commerce de la petite marchande qui poussait sa brouette en criant : Walnuts, nice walnuts ; ten a penny, fine cracking walnuts ! (Les noix, les belles noix ; dix pour un penny, les belles noix croquantes !)

Le marchand de lacets les portait au bout d’une perche, en ventant la qualité de sa marchandise multicolore : Long and strong, long and strong ; come buy my garters and laces, long and strong ! (Longs et solides, longs et solides, venez m’acheter des jarretières et des lacets longs et solides !)

Le marchand de canards sauvages trouvait de nombreux chalands pour son gibier : Buy a wild duck, or a wild fowl ! (Achetez un canard sauvage ou une poule-sauvage !)

Le maquereau avait des amateurs décidés qui donnaient à ce poisson une place privilégiée à côté du turbot, proclamé roi des poissons : New mackerel, nice mackerel ! (Le maquereau nouveau, le beau maquereau !)

Quand l’été ramenait les cerises et quand les premières apparaissaient, on entendait la voix de la marchande qui vendait des bâtonnets sur lesquels elle avait attaché une demi-douzaine de cerises : courte-queue, cerises de Kent ou bigarreaux : A half-penny a stick, Duke cherries ; round