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La marchande de ces sortes de petits poudings aux raisins secs, appelés dumplings, les annonçait bizarrement : Diddle, diddle, diddle, dumplings, o ! hot ! hot ! et les petits garçons qui couraient après elle pour en acheter répétaient en l’imitant : Diddle, diddle, diddle dumplings ! tout chauds, tout chauds.

Des juifs sordides, marchands d’habits, passaient en poussant leur appel lamentable : Old clothes to sell ? Any shœs, hats or old clothes ? (Vieux habits à vendre ? Chaussures, chapeaux ou vieux habits ?)

Le marchand de sablon, accompagné de son âne, criait : Sand o ! sand o, any sand below, maids ? (Du sable, oh ! du sable, oh ! vous faut-il du sable, servantes ?)

Était-ce le vendredi saint ? Le marchand de Hot-Cross Buns, sortes de brioches que l’on mangeait chaudes et sur lesquelles une croix était dessinée, les annonçait : One a penny, two a penny, Hot-Cross Buns (Une pour un penny, deux pour un penny, des Hot-Cross Buns !)

Avait-on un soufflet endommagé ? On attendait que le cri de celui qui les réparait retentît : Bellows to mend ; maids your bellows to mend ? (Soufflets à réparer, servantes, avez-vous des soufflets à réparer ?)

L’été, c’était la marchande de groseilles à maquereau : Ready-pick’d green gooseberries, eight pence a gallon ! (Groseilles vertes, fraîches cueillies, huit pence le gallon.) Les ménagères en achetaient souvent pour préparer une sorte de marmelade qui consistait en un mélange de groseilles, de lait et de sucre recouvert d’une légère pâte.

Le charbonnier n’était pas le moins bruyant : Small coal ; maids, do you want, any small coal ? (Charbon de bois ! Servantes, ’vous faut-il da charbon de bois ?)

En avril, de jeunes paysannes vendaient des primevères ; Primroses, primroses ! Buy my spring flowers. (Primevères,