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„ que je m’étonnois de ce qu’il ne rougiſſoit pas pour lui & pour moi — ”. C’eſt ainſi que je l’amuſai quelques momens ; mais, peu à peu, je ſéparai enfin mes cuiſſes au point, qu’il pouvoit toucher ma fente avec le bout de ſon mince priape ; cependant comme il ſe fatiguoit vainement pour le faire entrer, je donnai un coup de reins, qui l’engloutit, & je jetai en même tems un cri, diſant qu’il m’avoit percée juſqu’au cœur ; ſi bien qu’il ſe trouva deſarçonné par le contre-coup qu’il avoit reçu de ma douleur ſimulée. Touché du mal qu’il crut m’avoir fait, il tâcha de me calmer par de bonnes paroles, & me pria d’avoir patience. Etant donc remonté en ſelle, & ayant écarté mes cuiſſes, il recommença ſes manœuvres ; mais il n’eut pas plutôt percé l’orifice, que mes feintes douleurs eurent de nouveau lieu. — „ Il m’avoit bleſſée ; — Il me tuoit ; — J’en devois mourir — ”. Telles étoient mes fréquentes interjections. Mais après