représente constamment, et méthodisme lorsque, au lieu de reposer sur des préceptes généraux ou sur des prescriptions individuelles, l’action est exclusivement dirigée d’après des méthodes. On devrait nécessairement supposer ici que tous les cas, ainsi soumis à une seule et même méthode, sont semblables dans leurs parties principales, mais, comme ils ne le peuvent naturellement être tous, il importe du moins que le plus grand nombre le soient, ou, en d’autres termes, il faut que la méthode soit calculée sur les cas qui semblent présenter le plus d’analogie entre eux. Le méthodisme n’est donc pas basé sur des données individuelles déterminées, mais bien sur une vraisemblance moyenne de conformité entre les cas, et tend, par suite, à établir un procédé d’action moyen, dont l’application constante uniforme développe bientôt une habileté mécanique, à l’aide de laquelle la direction en arrive à toucher juste comme d’instinct, et pour ainsi dire sans en avoir conscience.
Au point de vue de la conception, — de la reconnaissance de ce qu’il convient de faire, — on peut parfaitement se passer de l’idée de la loi dans la conduite de la guerre, car, à la guerre, les phénomènes sont ou trop réguliers quand ils sont individuels, ou trop irréguliers dans leurs complications quand ils s’enchaînent, pour que l’idée de la loi puisse conduire beaucoup plus loin que l’examen seul de la situation. Il y aurait donc préciosité et pédanterie à vouloir édicter des lois à ce propos. Quant à l’idée de la loi par rapport à l’action, une théorie de la conduite de la guerre n’en peut faire aucun usage, par la raison que la variété et le changement constant des phénomènes ne lui permettent pas de formuler un précepte qui soit assez général pour mériter le nom de loi.
Par contre, pour mener à des doctrines positives, une
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