tants dans un milieu rempli de dangers et d’incessantes réactions tel que la guerre, il n’en était pas encore question.
C’est dans la guerre de siège que l’on trouve, pour la première fois, la trace d’une direction imprimée au combat et d’une influence exercée par l’esprit sur les opérations militaires ; encore ce progrès ne s’affirmait-il, la plupart du temps, que par la prompte production de nouveaux objets d’ordres matériels tels que les approches, les tranchées, les contre-approches, les batteries, etc., etc., ce qui suffisait d’ailleurs, puisque, dans ce genre de guerre, l’esprit n’a exclusivement à s’occuper que de ces objets.
Plus tard la tactique essaya de donner au mécanisme de ses combinaisons le caractère d’une disposition générale basée sur les propriétés de l’instrument, ce qui la conduisait déjà sur le champ de bataille, il est vrai, mais sans laisser aucune liberté à l’activité d’une intelligence directrice, et faisait de l’armée, condamnée par sa formation et son ordre de bataille à ne se mouvoir qu’au seul commandement du général en chef, une sorte d’automate qui devait développer son action comme un mouvement d’horlogerie.
On croyait alors que, en raison de la multiplicité des circonstances qui se peuvent présenter, la conduite