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l’offensive.

cédent nous en arriverons maintes fois à abandonner nos premiers points d’observation pour examiner de plus près l’offensive, et que, néanmoins, les points de vue nouveaux auxquels nous nous transporterons ainsi nous permettront de considérer la défensive elle-même sous des faces toutes nouvelles. Nous ne nous proposons cependant pas, en cela, de suivre la méthode adoptée dans la plupart des cours de fortification, c’est-à-dire de revenir sur les moyens de la défensive pour les annihiler par les moyens de la forme opposée, ou, en d’autres termes, de chercher à prouver, ce qui est absolument contraire à la nature des choses, qu’à chaque moyen de la première la seconde est en situation d’opposer un moyen infaillible. La défensive a ses côtés forts et ses côtés faibles ; toujours est-il que, si les premiers ne sont pas insurmontables, ils exigent du moins des efforts proportionnés de la part de l’adversaire. Nous ne nous proposons pas davantage de parcourir toute la série des moyens jusqu’à épuisement du sujet. Il est certain que chaque moyen de la défense conduit à un moyen de l’attaque, mais il arrive souvent que ce moyen se présente aussitôt à l’esprit sans qu’il soit nécessaire de se déplacer pour l’apercevoir. Nous nous bornerons donc, dans ce nouveau livre, à n’envisager chaque objet, au point de vue de l’offensive, qu’en tant que ses rapports avec cette forme de l’action à la guerre ne ressortent pas déjà clairement de l’étude que nous lui avons consacrée dans la défensive. Cette manière de procéder nous amènera, néanmoins, à traiter maints sujets qui n’ont pas de correspondants dans le livre précédent.