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la défensive.

ne doit donc pas céder légèrement à l’apparence d’une supériorité qui peut n’être qu’imaginaire, et, dans cette persuasion, négliger d’autres avantages réels.

E. Lorsque le théâtre de guerre ne présente aucune bonne position défensive.

F. Lorsque la défense n’a qu’une artillerie peu nombreuse et dispose, par contre, de beaucoup de cavalerie.

G. Enfin, lorsque la défense a intérêt à hâter la solution.

2o  Le deuxième mode de résistance consiste à se concentrer sur un terrain choisi de telle sorte que, lorsque l’ennemi s’y présente, on puisse se porter offensivement sur lui et le devancer dans son attaque. Le défenseur y peut recourir :

A. Quand son infériorité numérique ne le contraint pas à se retrancher dans une position forte.

B. Lorsque la contrée qu’il a choisie pour y concentrer ses forces se prête particulièrement à cette manière d’agir. Les avantages à rechercher ici sont tous du ressort de la tactique. Le terrain doit particulièrement favoriser les mouvements de la défense et gêner ceux de l’attaque.

3o  Le défenseur fait choix d’une position et y attend formellement l’attaque de l’ennemi :

A. Lorsque l’infériorité de ses forces le contraint à se couvrir par des retranchements et à ne négliger aucun des obstacles que le terrain met à sa disposition.

B. Lorsque, bien que pouvant recourir à d’autres moyens, il dispose d’une position qui se prête excellemment à l’application de ce procédé.

Un camp retranché constituant en soi une position