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chap. xxvi. — la nation en armes.

à bloquer les places fortes de la défense ou à en faire le siège. Il doit forcément laisser de nombreuses garnisons sur ses lignes de communications qui s’allongent sans cesse. Il détache des corps entiers sur ses flancs pour conserver ses coudées franches et garantir de l’insurrection les provinces voisines de celles qu’il traverse. Il s’affaiblit ainsi chaque jour par la diminution croissante de ses effectifs et de son matériel de guerre, et le moment arrive enfin où, rentrant en lice et reprenant la campagne, l’armée de la défense peut et doit, par un coup bien appliqué, faire trébucher l’attaque dans sa situation précaire et gênée.