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CHAPITRE XX.

défense des marais. — inondations.




A. — Défense des marais.


Des marais d’une très grande étendue, tels que celui de Bourtang dans l’Allemagne du Nord, constituent une si grande rareté qu’il est vraiment inutile d’en faire l’objet d’une étude spéciale. Par contre, des fondrières et des bas-fonds marécageux traversés par de petites rivières forment souvent d’importantes coupures de terrain qui peuvent être, et sont, dans le fait, fréquemment utilisées par la défense.

Les procédés défensifs sont ici sensiblement les mêmes que ceux que nous avons indiqués pour les cours d’eau ; cependant les marais présentent deux particularités dont il convient de tenir compte. La première et la plus importante est qu’un marais, lorsqu’en dehors de ses digues il est absolument impraticable à l’infanterie, oppose de bien plus grandes difficultés au passage des troupes que quelque rivière que ce soit. Tout d’abord, en effet, la construction d’une digue exige incomparablement plus de temps que celle