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chap. xviii. — défense des rivières.

3o Une résistance relative, au moyen de subdivisions détachées, corps couvrants, corps auxiliaires, avant-postes…, etc., etc.

Dans chacune de ces formes, la défense peut faire choix de l’un des trois procédés suivants :

1o Une défense immédiate, en s’opposant directement au passage.

2o Une défense indirecte, en ne se servant du cours d’eau et de sa vallée que comme éléments de meilleures combinaisons de combat.

3o Une défense essentiellement directe, en se maintenant dans une position inattaquable sur la rive occupée par l’ennemi.

Nous allons examiner quelles applications chacun des trois procédés est susceptible de recevoir dans chacune des trois formes que la défense peut adopter.


1er mode de défense des cours d’eau.


Le but est ici de s’opposer directement au passage de l’armée ennemie.

Tout d’abord ce but n’est réalisable que lorsqu’il s’agit d’un fleuve ou d’une rivière roulant une grande masse d’eau.

Ici, les combinaisons d’espace, de temps et de forces compliquent considérablement la question. Cependant un examen approfondi du sujet conduit aux résultats suivants :

On détermine, d’après le temps reconnu nécessaire à l’ennemi pour l’établissement d’un pont, l’intervalle qui doit séparer les emplacements des corps chargés de la défense d’un cours d’eau. Le nombre des corps sera nécessairement égal au nombre de fois que cet intervalle sera contenu dans le parcours à défendre. En divisant alors l’effectif général de l’armée par le nombre de